L'ÉCRITOIRE
paroles et musique: Yves Duteil

Le jeune homme écrivait, penché sur l'écritoire,
Éclairé de la rue par une lumière avare,
Et les mots se suivaient comme le fil des ans
Sans jamais s'arrêter un instant.
Le jeune homme écrivait, penché sur sa mémoire,
Le regard éclairé d'une lueur d'espoir,
Et les mots se posaient comme font les flamants,
Dans sa tête et sur le papier blanc;
Et les mots se posaient comme font les flamants,
Sans jamais hésiter un instant.

Et le monde tournait pourtant;
Et le monde tournait pourtant...

Le bonhomme écrivait, penché sur l'écritoire,
Le soleil en tombant desséchait l'encre noire;
Mais les phrases coulaient comme autant de torrents,
Sans jamais se tarir un instant.
Le bonhomme écrivait, penché sur son histoire,
Ses rêves d'autres vies, ses rêves d'autres gloires;
Et les mots racontaient le fil d'un autre temps
Dans sa tête et sur son papier blanc.
Et les mots racontaient le fil d'un autre temps
Sans jamais se tromper un instant.

Mais le monde tournait pourtant;
Mais le monde tournait pourtant...

Le vieil homme écrivait, courbé sur son grimoire,
Le regard fatigué dans la pâleur du soir;
Mais les mots se taisaient comme font les tourments,
Sans jamais disparaître vraiment.
Puis enfin il dormait, tombé sur l'écritoire,
Éclairé de la rue par une aurore avare;
Et les mots s'envolaient comme font les flamants
Sans qu'il sache ni pour qui, ni pour quand...

Et le monde tournait pourtant;
Et le monde tournait pourtant...

(figure sur l'album Yves Duteil: Ses 20 plus belles chansons - Audiogram ADCD-10119)

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